Bleu azur, thé glacé

Sur le Bassin d'Arcachon, ce bleu infini, profond comme un rêve que l’on ne nomme pas mais que l’on sent palpiter dans chaque regard, instille en l’âme du voyageur un repos ineffable. Ce bleu, à l’horizon ou dans les eaux calmes du bassin, habite les pensées et berce les corps d’une douceur liquide.

Lorsque l’on s’en éloigne, un bleu à l’âme persiste — subtile mélancolie qui tient lieu de souvenir. Cocteau déjà contemplait ce bleu-là, âme vibrante sous le ciel clair, et confiait ces instants comme on livre un secret à l’éternité.

Emblème du silence et de la beauté, ce bleu résume la sensation d’infini, alimentant nos songes et cajolant notre esprit, jusqu’à ce que la ville grise de retour nous rappelle combien l’éloignement rendait ce bleu si précieux — ce baume immobile qu’on n’emporte jamais vraiment, mais qu’on porte en soi.